| Monsieur Jules VOZ Mon cher Papa
Jules, Julot, Jules d'el Va, nos pauv Jules...
Il y a tant de choses que je voudrais te dire, et pourtant je n'y arrive pas.
Tu as toujours été là pour Michel et moi...à nous encourager, nous pousser à nous dépasser. Tu nous as donné le soutien nécessaire dans nos études afin que nous ayons le plus de chance dans notre vie d'adulte. Tu as vécu chacun de mes examen comme si c'était toi qui devait le passer. Tu étais toujours fier nous, et de ce que nous réalisions.
Tu étais un perfectionniste, et nous le sommes devenus...tu étais parfois boudeur et têtu, et nous avons également cette capacité. Tu nous as appris à aimer la nature, à en apercevoir tous les petits détails qui la rendent merveilleuse, du plus grand et vieil arbre, au plus petit insecte vivant...Nombreux sont les mouches et limaces qui te doivent la vie sauve.
Maman et toi nous avez montré comment recevoir les amis à votre maison, les inviter à notre table pour le repas, et finalement leur proposer de rester loger pour repartir moins fatigué le lendemain.
Tu nous as ouvert les yeux sur le monde de part la vie que nous avons partagé ensemble au Congo. Tu as voué 26 ans de ta carrière à l'enseignement de l'anglais aux élèves congolais.
Tu nous a montré comment aller au chevet des personnes âgées dans le village, en sonnant à leur porte, un leur disant un petit bonjour en passant, ou en découpant pour eux des articles qui les intéresseraient dans tes journaux. Tu nous a monté par l'exemple comment aider les personnes malades en proposant tes services pour les amener à Lourdes. Tu nous a appris à être fier de nos racines paysannes et ardennaises.
Que vais-je faire des journaux anglais et des bières que je ramenais pour toi des différents pays que je visitais. Chez qui vais-je pouvoir me fournir en graines pour oiseaux au début de l'hiver. Qui va corriger les fautes d'orthographe au bic rouge dans l'hommage que je viens d'écrire. A qui vais-je pouvoir téléphoner pour dire que j'ai bien réussi mon dernier examen...
Tes yeux pétillaient de bonheur quand tu prenais tes petits enfants dans les bras, et que tu les promenais en brouette dans le village voir les moutons, les vaches et les chevaux.
Notre chagrin, ce sont tes petits-enfants Fleur et Roméo qui vont nous aider à l'effacer, pour laisser place à tous les bons souvenirs qui resterons, eux, gravés à jamais.
Adieu mon petit papa d'amour, je t'aime
|