| Monsieur Alain ROCHETTE Cher Alain, Je n'ai pas oublié, je n'oublierai jamais nos années de Conservatoire avec, comme professeurs, excusez du peu: Germaine Gérin et Charles Kleinberg. Ce furent de difficiles et merveilleuses années et nous étions jeunes. Tu étais déjà, tu l'as, je crois, été de tous temps, passionné de théâtre mais aussi amoureux de littérature. Et j'ai encore au moins un texte de toi, poète. Tu m'as fait découvrir des auteurs et notamment Charles Bertin dont je ne connaissais pas l'oeuvre et que j'ai découvert avec bonheur. Merci pour tous ces jours heureux à apprendre et travailler en ta compagnie, merci pour les bons souvenirs et ton amitié, pour le petit groupe enthousiaste que nous formions. Le temps, la vie, les distances ont fait que nous ne nous sommes pas revus mais j'ai souvent pensé à toi, je t'ai fait signe deux ou trois fois aux environs du 18 février. Je me disais qu'on se reverrait un jour lors d'un de tes spectacles. Mais voilà, on se croit immortels, on se dit qu'on a le temps, il ne faisait pour moi aucun doute que tu serais toujours là: comme on se trompe! A bientôt, Alain. Tu es et seras toujours dans mes pensées. Bon voyage dans ce cosmos qui nous contiendra tous. Que douce soit la brise qui t'emporte, pas loin de nous. J'ai pour tous ceux qui t'aiment , pour ceux que tu aimes et pour ton épouse que je ne connais pas une pensée chaleureuse et amicale. Je sais que tu ne les quittes pas. Je t'accompagne de toute mon amitié.
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