| Monsieur Pierre HERMAND Cher Pierre,
C’est la dernière fois que je peux l’énoncer et ne veux pas sombrer dans l’éloge que l’on offre à ceux qui nous quittent, mais mettre en exergue ta personnalité…
J’aime en souligner quelques aspects découverts au cours de notre permanence du lundi. Tu étais enthousiaste, gai, ironique à tes heures, ne te saoulais pas de ton engagement mais restais attentif et prévenant lorsqu’un contretemps compromettait ton arrivée. Tu pouvais vitupérer quand tes suggestions ne trouvaient écho rapidement et râler devant l’incompréhension. Nous te savions blessé, et meurtri à plus d’un titre, sans que jamais tu ne te plaignes. Tu faisais partager tes joies nous montrant les photos de ta petite fille, narrer ta complicité avec tes amis de longue date, ou te réjouir de la beauté des femmes… Et puis ce dernier appel reçu pour annoncer l’explication de cette douleur lancinante qui te rongeait, diagnostic : trois vertèbres fracturées et tu allais être enfin soulagé…L’espoir renaît. C’était jeudi…
Tu nous joues un vilain tour, cher Pierre, en nous privant de ta présence. Repose- toi enfin, tu l’as mérité. Ciao
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