41 ans et entrer dans l'éternité.
Ça pose des questions sur la durée et la qualité d'une vie.

Car, Françoise aimait la vie comme elle aimait sa grande famille.
Sa gentillesse et son sourire resteront comme des pétales de fleurs dispersés dans le ciel, des pétales délicats mais qui ne faneront pas.

Elle a vécu sa maladie en espérant que les ressources de sa jeunesse parviendraient à freiner et à repousser la taupe sournoise mais impitoyable.
Mais le corps a ses raisons face auxquelles même la démarche religieuse apparaît comme dérisoire.

Lourdes restera le but ultime de son chemin, symbolique, là où le feu de la souffrance rattrape les grandes questions existentielles, là où la fragilité humaine nous rapproche humblement de notre petitesse.

Françoise était intelligente. Sa vie a été riche de découvertes, de rencontres passionnantes. Elle adorait son travail.
Elle avait la sensibilité de l'artiste avec le regard rationnel de l'ingénieur et le caractère volontaire du sportif.

Elle n'a pas gagné son marathon contre la maladie mais elle a tout donné.

Un papillon s'est endormi : puisse-t-il renaître à la Grande Lumière et permettre à ses ailes de nous éclairer le chemin.

François Back- 24-09-12