Monsieur Nicolas BRIXHE

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Domicilié à Jalhay (4845)
Né à Jalhay (4845) le dimanche 15 août 1920
Décédé à Verviers (4800) le lundi 21 octobre 2013 à l'âge de 93 ans
Veuf de Véronique FONDEUR

Espace « condoléances » 

Cet espace condoléances a été créé le lundi 21 octobre 2013.

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8 messages (4 privés)  
Hommage 

HOMMAGE À PÉPÉ (fin)

Merci Pépé pour l'éducation, certes sévère, que nous avons reçue mais nous sommes fiers de l'avoir reçue! Nous avons toujours été polis où que nous allions. Bonjour Madame, Bonjour Monsieur. Merci Madame, Monsieur. Au revoir Madame, Monsieur. Tu nous a appris à deviner les besoins des autres et à les aider sans qu'on nous ne le demande. Nous avons toujours obéi .. enfin, à quelques exceptions près. Je te vois encore courir autour de la table, une chaise à bout de bras, après Kiki qui avait répondu de travers. Leçon vue, leçon retenue! Il vaut mieux ne pas énerver Pépé. Je me rappelle aussi du fameux martinet, objet symbolique, duquel on nous menaçait. Il suffisait d'un geste en direction de celui-ci et la bêtise qui avait germé dans notre cerveau était déjà évaporée!

Merci d'avoir été là à chaque moment de notre vie, de nous avoir soutenu, aimé, de nous avoir apporté tout ce dont nous avions besoin et même plus, de nous avoir gâtés sans que nous nous en rendions compte! Quand nous avions des soucis, petits ou grands, tu étais là pour y apporter une solution. Merci, Pépé, d'avoir fait de nous les femme et hommes que nous sommes devenus!

Merci de nous avoir appris le sens du commerce et des responsabilités. Toi et Mémé, vous nous avez permis de faire nos premières armes à la station. Dès notre plus jeune âge, nous pouvions servir les clients, encaisser, conseiller la bonne huile moteur, relever les index, gérer la caisse. Grâce à ça, Olivier a été récompensé comme le plus jeune pompiste de Belgique à l'âge de 7 ans, je crois. Moi, plus tard, à 12 ans, la station m'était confiée par vos successeurs. Je la gérais seule, de l'ouverture à la clôture, livres de compte compris. C'est grâce à vous qu'une telle responsabilité pouvait nous être confiée!

Mais ça ne s'arrête pas là, quand nous avons été nous-mêmes parents, tu t'es occupé de nos enfants, tes arrières-petites enfants, tout comme tu l'avais fait pour nous avant. Et chacun d'entre eux te respectent autant que nous. Tu as fait pour eux ce que tu as fait pour nous. Aujourd'hui, leur chagrin est aussi grand que le nôtre.

Tout ceux qui t'ont connu ont été marqué par ta présence, ta force, ton parcours et ta vie. Beaucoup t'appelaient eux aussi "Pépé".

Tu nous laisse un tas de souvenirs et quels souvenirs!

Nous sommes déchirés de savoir que tes derniers jours se sont passés dans la souffrance, dans un service hospitalier trop débordé et traitant les gens comme des numéros avec un statut de personnes âgées sans importance, te laissant souffrir sans vouloir écouter tes demandes, ni les nôtres … dur dur …

Comme on aimerait pouvoir revenir en arrière et pouvoir changer tout ça!

Tu ne voulais jamais te reposer, tu le ferais quand tu serais mort, disais-tu. Nous espérons que tu n'es pas déjà en train de bricoler là-haut et que tu profites pleinement d'un doux repos!

Nous t'aimons très fort Pépé.

Nous tenons à remercier notre grande famille ainsi que nos nombreux amis qui par leur soutien et leur aide précieuse nous aident et nous réconfortent, ainsi que vous tous qui êtes présents. On sait que tout le monde aime Pépé et votre présence nous le prouve et nous touche beaucoup.

Laurence Defawe- 25-10-13

Hommage 

HOMMAGE À PÉPÉ (suite)

C'est vrai que tu avais ton caractère. Nous aussi, on te craignait. Surtout quand tu levais l'index, bien droit et de façon autoritaire. On savait qu'il était temps de se faire tout petit et d'obéir. Même adulte, on craignait ce doigt! Et pourtant … tu avais un cœur énorme!

Je me rappelle aussi de ces promenades où j'étais toujours malade en voiture dès le premier virage. Par chance, ce mal du voyage est passé après quelques années, il le valait mieux d'ailleurs, car des voyages, on en a fait aussi. Que ce soit des promenades d'une journée ou des voyages en Espagne, en France, en Italie, … On en a vu du pays, on en a accumulé des images plein la tête! Pas question d'avoir besoin de faire pipi en chemin! Non non tu te retiens, on roule! Par chance, comme j'étais la petite gâtée, on a pu faire des exceptions. Ne surtout pas oublier, non plus, de te prévenir assez tôt du prochain embranchement à prendre car les kilomètres défilaient à toute allure et aie aie aie si l'embranchement était loupé, on l'entendait dire!

Il y avait aussi ces soirées en famille. D'abord, chuuuut, Pépé regarde le journal "parlé" de la RTB. Chuuuut Pépé regarde le journal "parlé" de Télé-Luxembourg. Mais chuuuut, Pépé regarde le journal "parlé" d’Antenne2 ou France1! Béh dis donc, on en a mangé du journal parlé mais d'un autre côté, on a aussi alimenté notre culture générale! Peut-être que les courses cyclistes en longueur à la tv me lassait mais c'était chouette quand tu nous emmenais les voir sur place et que tu nous parlais de ton "temps".

Revenons à ces soirées, soit les grandes soirées festives de fin d'année ou autres que Mémé et Mina préparaient et où tous vos amis étaient présents dont M. Guilmot, mon parrain José Blanche, pour ne citer que eux. Mais aussi et surtout ces soirées des vendredis et samedis soirs où on se faisait tout petits pour se faire oublier et profiter avec vous. Quand on grandissait un rien de plus, on pouvait même participer à ces parties de Whist pour lesquelles on misait 25 centimes le pli! Les grandes misères de Mémé qui désespéraient tout le monde mais qui enrichissaient nos cagnottes et vos fous-rires, surtout toi et Marcel. Et dire que Whist signifiait silence, on vous entendait rire jusqu'au deuxième étage.

Que de souvenirs, il y en a des milliers à raconter! Ils se bousculent dans ma tête, me font sourire, me donne envie de revenir dans ces temps faciles où le bonheur inondait notre maison.

Merci Pépé pour tout ce que tu nous appris. Même moi, je sais changer une roue, vérifier les niveaux de ma voiture, reconnaître un bruit suspect de mon véhicule et même en reconnaître parfois l'origine. Les cours de conduite, d'abord en tondant la pelouse avec le tracteur et ensuite en voiture sur les vraies routes. Et les démarrages en côte que nous savons exécutés parfaitement parce que nous avons appris, dans la côte de la Gileppe, les "Démarre, arrête, démarre, arrête, démarre, arrête …" jusqu'à ce qu'on y arrive! Savoir écouter le bruit du moteur plutôt que regarder le compte-tour pour savoir quand il faut changer de vitesse. L'électricité, le bricolage, la maçonnerie, les réparations diverses, … n'ont quasi aucun secret pour nous car nous t'avons toujours vu faire et on y a même participé, sans se rendre compte que tu nous apprenais la vie! Tous ces petits détails qui ont leur importance.

Laurence Defawe- 25-10-13

Hommage 

HOMMAGE À PÉPÉ

Mon petit Pépé,

Tant de souvenirs se bousculent dans ma tête et je ne sais pas où commencer tant il y a de choses à dire!

Lorsque maman s'est retrouvée seule avec nous trois, vous l'avez accueillie et nous sommes devenus à notre façon une famille recomposée: notre arrière-grand-mère Bonbonne, Mémé et toi, Mina et nous trois. Mais quelle famille! Tu as tenu pour nous le rôle de "père". Bon, il est vrai que, j'avoue, deux générations d'écart, ça n'a pas toujours été évident pour nous, dans nos têtes d'enfants et ensuite d'adolescents. Je me suis même dite, à cet âge ingrat, que jamais je n'élèverai mes enfants ainsi, et pourtant si!

Toujours, tu as œuvré pour notre bonheur à tous, veillant toujours à ce qu'on ne manque de rien et faisant même plus qu'il n'en fallait.

Nous avons habité une merveilleuse maison, immense, où chacun des 7 membres de notre famille pouvait bénéficier de tout ce qu'il fallait. Tout ça dans un magnifique jardin de quasi 4 hectares. Dans nos jeunes esprits, Il était difficile avec nos petites jambes d’aller d’un bout à l’autre du terrain, tellement c’était grand.

De mes yeux de toute petite fille, je te vois vaguement transformé une véranda (ou peut-être l'appelait-on verrière?). Elle nous servait de salle de jeu et est devenue une toute nouvelle cuisine, cuisine dans laquelle tu nous cuisais déjà du pain. Quelques blocs par ci, un peu de ciment par là et zou, tout semblait si simple pour toi. Avec ou sans aide de la famille et/ou d'amis, tu fonçais, rien n'était trop bien pour notre confort.

L'ancienne cuisine a été transformée en buanderie et un WC installé. A côté de la cuisine, une pièce servant de niche et buanderie. En dessous de ce niveau, les étables. Transformations à l'intérieur, à l'extérieur, tout s'enchaînait toujours.

Quelques tours de bétonnière plus loin, je te vois modifier la cour du haut afin de disposer de plus de place. Tu as également bâti un garage qui pouvait contenir pas moins de 4 voitures avec une fosse pour les réparations et tout ce qu'il fallait pour les différents véhicules à deux ou quatre roues de chacun …

Mais la liste ne s'arrête pas là. Je passe le fait que tu as décidé d'élargir et refaire la voie d'accès qui montait à notre petit château.

Tu as même construit de tes propres mains une piscine pour nous. Creuser, bétonner, paver, … Nous y avons passé des heures et des heures à nous épanouir, avec la famille, nos amis. Il fallait bien sûr une "cabane" en dur pour le système de filtration, et une autre pour ranger le matériel de jardin.

Et zou, tant qu'on y est, on a vu monter une énorme bergerie, une serre, un énorme poulailler, un enclos pour les faisans, sans compter la réalisation d’une éolienne où tu étais le 2e pionnier en Belgique, et encore et encore. La bétonnière, elle, a rendu les armes, mais toi jamais! Et je suis sûre que j'en oublie des constructions!

Et dire qu'à côté de ça, tu travaillais à pas d'heures à la station et au garage!

Tu nous as entouré d'animaux car je pense que malgré tout, tu ne résistais pas à nos différentes demandes, que ce soit enfants ou adultes: chiens, moutons, poules, oies, canards, faisans, cochons, poney, chèvres, … et même notre vieux chats Bijou s'est vu rejoindre par un joli chaton Duchesse que j'avais ramené du marché et pour lequel tu n'as pas pu me gronder vu que j'avais déjà été plus que sermonnée par Mémé et Mina … puis d'autres encore par la suite, dont ceux de Frasie et Jean, nos vieux voisins.

Un potager entretenu par Marcel, un verger avec toutes sortes de fruits. Nous n'avons vraiment manqué de rien! Tu ne comptais pas!

Et il fallait entretenir tout ça, famille, maison, jardin, animaux et jamais tu ne baissais les bras. Tu étais un roc, tu allais tous nous enterrer, pour nous tu étais immortel!

Laurence Defawe- 25-10-13

Hommage 

Tu nous disais toujours: "Je me reposerai quand je serai mort" et jamais nous n'imaginions que cela arriverait un jour :'(
Tu vas terriblement nous manquer, Pépé.
Repose-toi bien à présent.
On t'aime

Laurence Defawe- 21-10-13