Je voudrais témoigner ma gratitude, mon profond respect, et toute mon affection pour Sœur Elisabeth. J’ai toujours été très surpris de sa modestie. Mais, je sais que sans grands efforts j’aurais prononcé naturellement « Mère Elisabeth ». J’ai vécu une grande partie de mon adolescence dans cette communauté, de par son accord. Si cela n’avait pas été le cas, nous aurions été dans une situation complexe, mes parents au Congo, ma sœur et moi, ici en Belgique avec des difficultés pour trouver un internat de longue durée. J’étais un garçon à qui elle a donné sa confiance et accepté de laisser vivre dans cette école. Ce ne fut sans doute pas toujours sans difficultés, car nous étions deux adolescents. Mais, sa patience était grande. C’est dans cette communauté chaleureuse que j’ai pu me stabiliser, et grandir. Ainsi, grâce à sa générosité, j’ai pu faire mes secondaires, et connaître la région de Trois-Ponts. Cela restera marqué à vie dans ma mémoire. J’ai pu rencontrer des Sœurs, des Professeurs à qui je pense souvent. Lorsque, j’avais un moment de tristesse, ou que le moral n’était pas au beau fixe. Elle me surprenait et me disait de venir dans son bureau. Et là, nous parlions de mes difficultés. Elle me donnait des conseils avisés, et savait me rassurer. Je sais que pour Sœur Elisabeth, nous n’étions pas un élève, mais un enfant pour qui elle avait une affection et la volonté de nous murir, et cela quelle que soit la couleur, l’origine. Cela a marqué ce moment, mais aussi ma vie actuelle. Je sais, qu’elle doit être auprès du Seigneur, et que sa joie doit être grande.
Je vous remercie Sœur Elisabeth, pour tout ce que vous avez permis, et fait pour nous.
Je présente à la famille, et à toute la Communauté de St Joseph de Trois-Ponts, mes sincères condoléances.

Franck Corroy- 19-06-17