La nouvelle de la mort de Jean nous a fait beaucoup de peine. On a beau se dire que personne n'est éternel, cela n'apaise jamais la douleur. En nous souvenant de lui, tous ont déclaré unanimement les mêmes choses dont j'aimerais vous faire part ci-dessous, sous la forme d'une lettre à mon oncle de Belgique.

Jean,
Tous se souviennent de toi comme d'un homme sympathique, jovial et bienveillant.
Sympathique car tu avais le sens du contact, jovial car tu étais de nature gaie et joyeuse dans tes rapports avec les autres. Bienveillant car tu prenais soin d'être toujours positif dans tes propos envers les autres. Voilà comment les gens te percevaient.
Ce sont des qualités qui convenaient parfaitement au métier que tu as exercé.
Mais qui pourrait dire qu'une telle nature est entièrement innée ? Qu'as tu traversé dans toute ta vie pour aboutir à cet état d'esprit? Quelles peines sont restées dans ton coeur sans jamais altérer ta joie en aigreur ? Il faut beaucoup de force de caractère pour faire un homme bon malgré les malheurs.
L'humour était d'après nos souvenirs une de tes armes favorites contre les mauvais coups du sort. Le détachement de soi et le recul t'ont valu de t'illustrer brillamment dans des situations peu gaies, comme par exemple ce jour où, par une phrase, tu as su résumer avec humour et tendresse une situation qui te pesait lourdement. Une voiture en panne, un jour de mariage ...
C'est à ce genre de choses qu'on peut mesurer la grandeur d'âme d'un homme.
Ce ne sont que quelques mots qui n'ont pas la prétention de dresser un portrait exact de toi, mais c'est ainsi que nous aimons nous souvenir de toi. C'est ainsi que la famille de France et les amis t'ont perçu, et je pense que nous ne sommes pas les seuls.

Laurent BOLDRINI- 18-07-18