Ainsi donc, Robert s' en est allé rejoindre Colette ... Ils étaient inséparables, les voilà réunis.
Robert était mon aîné de 13 ans. Quand je suis entré à la RTBF, il était l' une des voix de la radio, avant de devenir un des visages de la télé.
C' était un héritier des pionniers de la RTBF (jadis INR). Il avait travaillé avec de grands maîtres. Sa formation de comédien l' a beaucoup aidé
C' était avant tout un serviteur du service public à l' antienne, respectueux de ses auditeurs et de ses téléspectateur de la valeur ajoutée culturelle de émissions qu'' il animait. Son direct quotidien en fin de matinée, "Du Sel sur la queue" reste encore aujourd'hui le modèle indépassable modèle de ce qu' on appelle, dans le jargon, "l' antenne ouverte" à tout un chacun. Les citoyennes et les citoyens pouvaient librement y exprimer leurs avis, leurs questionnements sur les sujets de société et d' actualité. A ce titre, Robert était un défenseur de l' idéal démocratique qui animait alors "la maison". Son départ m' attriste, comme il attriste tous ses anciens collègues encore vivants. C' est aussi pour moi l' occasion d' évoquer la mémoire de Colette, que j' ai rencontrée, par hasard, vers 1968, dans le train Bruxelles-Liège. Très vite, nous avons échangé, elle et moi, sur nos études et nos projets pour plus tard. C' est ainsi qu' après quelques minutes, nous évoquions avec passion notre désir d' entrer un jour à la RTBF... Je ne l' ai jamais oublié. Nous nous sommes retrouvés sur le terrain au début des années 70. Assistante d' exception, mal traitée à la fin de sa carrière, Colette était un sourire, un coeur. D' ailleurs, si vous tendez l' oreille, vous l' entendrez battre, encore et toujours.
Ma main amie,

Edmond BLATTCHEN

PS Actuelle ment souffrant ,e ne pourrai me manifester physiquement au funérarium ou à Robermont. Je vous de bien vouloir m' en excuser.

Edmond BLATTCHEN- 10-05-22